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A place where you mind can escape [Innocent]
monsters are real, ghosts are real too, they live inside us, and sometimes, they win



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ça va être tout noir
Faust A. Saint-Saëns
Faust A. Saint-Saëns
✤+✤+✤+✤+✤+✤+✤+✤+✤+✤+✤+✤

+ TES PRIERES : 23
+ ARRIVEE A MISTY HILL : 08/09/2013
+ LOCALISATION : Quelque part à traîner dans une ruelle sombre pour se repaître des rêves humains qui meurent.
+ EMPLOI/LOISIRS : Avocat à la cour, spécialisé dans le pénal.
+ HUMEUR : J'me sens bien prêt à égorger quelques mioches sous le regard de leurs mères.

ça va être tout noir

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MessageSujet: A place where you mind can escape [Innocent]   A place where you mind can escape [Innocent] EmptyDim 22 Sep - 19:16

    Ses lèvres s'étirèrent en un sourire amusé avant de tirer à nouveau sur la cigarette qu'il avait allumée au coin de sa bouche. Dans la pénombre du soir, la fumée de sa clope s'envola en volutes jusqu'au ciel d'encre. Dans son dos, la pierre froide lui rappelle avec soin que la fraîcheur revient pour son plus grand désespoir. A voir les pulls qui couvrent les corps d'habitude si indécents, il en déplore presque le soleil brûlant, même si cela lui remet en tête les flammes de l'Enfer et qu'il n'aime pas ressasser les mauvais souvenirs de cette époque là. Vraiment pas. Ses prunelles marrons détaillent avec attention la file des gens qui se pressent les uns sur les autres dans l'espoir de rentrer dans le dernier bar à la mode. Lui, il en sort tout juste, l'esprit un peu embrumé par tout le scotch qu'il a ingurgité, seul, simplement pour le plaisir. Bien sûr, il aurait pu piquer une tête jusque chez Irvine et l'obliger à venir se saouler avec lui mais il préférait être seul ce soir. Encore qu'il n'aurait sans doute pas eu besoin de le prier beaucoup, Fimmel, boire un verre n'était incontestablement pas la pire chose qu'il lui ait un jour demandé. Ordonné aurait sans doute était le mot le plus juste mais il n'était pas l'heure de se soucier de la sémantique. Il y a cette fille qui l'a suivi et qui reste là, à faire semblant d'attendre un taxi ou n'importe quoi d'autre qui ne lui donne pas l'air de l'épier en secret. Et c'est ça qui le fait sourire ; il fait souvent ce genre d'effet aux femmes, allez savoir pourquoi... Sans doute parce que son air ténébreux ne pas laisser indifférent la gent féminine, de même que ce côté chien perdu qui doit en faire rêver plus d'une, persuadées qu'elles peuvent le sauver, sans oublier ce charisme naturel, ce charme hypnotique propre à ceux de sa race, qui ne peut qu'immanquablement attirer les pauvres humaines dans ses filets. C'en était presque trop facile. Non pas que cela lui déplaisait, comme tous les prédateurs, il n'était pas, parfois, contre quelques proies prêtes à se jeter dans sa gueule sans discuter, mais il n'avait pas vraiment prévu de "travailler" aujourd'hui. Il hausse un sourcil comme elle s'approche de lui, sa démarche lascive accentuée par ses bas résilles et ses talons hauts, ses longs cheveux bruns ondulant jusqu'au creux de son dos. Il y avait des pays où la longueur des cheveux d'une femme témoignait de son statut social ; dans ces contrées lointaines, elle aurait été une noble dame, sans doute pas loin d'une reine. Ici, elle n'était qu'une autre putain quémandeuse d'un argent facilement gagné. Le "clac clac" répétitif de ses godasses lui file déjà la migraine mais il s'astreint à garder le sourire pour ne pas la faire fuir. « Excusez-moi, monsieur, je me demandais si, par hasard, vous n'auriez pas du feu ? » Et, comme s'il était trop stupide pour comprendre, elle lui montre sa Black Devil, cette marque qui plait tellement aux gamins de son âge. Lui, il trouve ça un peu ridicule mais il aime bien le nom et la couleur noire, si caractéristique, alors en somme, ça le laisse un peu indifférent. Avec un hochement de tête poli, il sort de la poche intérieur de son veston un Zippo de collection qui lui a coûté une petite fortune et il voit s'allumer dans ses prunelles vertes, la flamme de la convoitise, comme elle comprend qu'elle a sans doute ferré le mec le plus riche du coin. Il allume sa cigarette, tel un gentleman et la laisse tirer la première bouffée avant de ronronner presque tendrement. « Dure soirée pour les affaires, pas vrai ? » Elle sourit à son tour, comprenant l'allusion. « Vous pourriez remédier à ça, pas vrai ? Ça ne vous coûterait pas si cher... » « Je pourrais, c'est vrai... » Il laisse la phrase en suspens comme elle se colle contre lui, ses formes épousant les siennes. Il laisse tomber sa clope sur le sol, l'écrasant du talon, avant d'enfouir son nez dans sa nuque, respirant son odeur, un subtil mélange de rose et de muguet, une pointe de sueur aussi et... quelque chose de différent. Il fronce les sourcils comme il relève la tête, dérangé par une effluve qui l'incommode et qu'il ne reconnait que trop bien, même ivre. Une odeur de sainteté. Ses prunelles sombres quittent l'opportuniste à son bras pour observer la foule ; mh... Il y a bien ce type qui le dévisage avec insistance sans que Faust puisse déterminer s'il l'envie ou le méprise ou cette fille avec le visage un peu trop maquillé pour être honnête. Il a beau les passer tous en revue, il ne voit personne qui pourrait correspondre à l'image des exorcistes, tels qu'ils les croisent souvent. Un grondement sourd s'échappe de sa gorge et fait sursauter la jolie brune qui le regarde s'éloigner sans comprendre, se demandant sans doute en quoi elle avait bien pu lui déplaire. Ses pas s'éloignent pour retourner à une centaine de mètres de là, là où il a garé sa moto, à l'abri des regards, et il lui semble très rapidement entendre un rythme de marche se superposer au sien. C'est presque indécelable mais c'est bien là... Il s'arrête sans se retourner. « Tu es plus discret que la plupart de tes collègues... » ricane-t-il dans un sourire mauvais comme il se retourne. Il a un haussement de sourcils en voyant la dégaine de celui qu'on lui envoie cette fois ; il n'a pas la tête de l'emploi et c'est peu dire. Il ne l'a jamais vu non plus et pourtant il les connait tous, ces petits soldats de dieu menant leur croisade contre son espèce. « Un nouveau... Intéressant. J'imagine que tu es venu te présenter ? » Mollement, il se laisse tomber assis sur sa bécane, les bras croisés, la tête penchée, serein. Il ne le craint pas, pas plus qu'il ne craint les autres.
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LE POURFENDEUR
Innocent d'Artois d'Acre
Innocent d'Artois d'Acre
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LE POURFENDEUR

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MessageSujet: Re: A place where you mind can escape [Innocent]   A place where you mind can escape [Innocent] EmptyLun 23 Sep - 8:45


    Il est un prédateur dans la nature. Ses yeux guettent les proies. La dépravation est partout. Il se croit en Babylone l’espace d’un instant, mais un sourire patine sa gueule de macchabée. Non. Pas Babylone. Mais pire. Ses pas, lents, lui font traverser les rues et les coupe-gorge. Là, une femme crie contre un mur sous son amant du soir. Les yeux curieux du prêtre détaillent la scène et les visages puis se tourne sans faire d’esclandre. Pour être efficace dans la nuit, il doit être une ombre. Il doit s’incruster dans la noirceur, en prendre sa couleur et ses odeurs, mais toujours Innocent détonne. Parce qu’il est grand, et surtout car il a ses yeux clairs qui ne sont là qu’un reflet de sa personnalité qui, loin d’être angélique, est pourtant celle d’un Pourfendeur. Ces hommes dotés de ce sentiment impérieux d’avoir à sauver l’humanité en lui apportant la purification, et ce parfois en passant par la mort.
    Il s’arrête, tire de sa poche un petit papier. Quelqu’un approche, à peine le temps de refermer le papier avant de voir la tronche d’une gamine. Elle doit avoir seize ans, pas beaucoup plus. Elle a du mascara autour des yeux, tellement que ça lui donne un petit air de droguée… et de panda à la fois. Innocent trouve ça drôle mais ne le dit pas, reste stoïque.

    « Hey, dis, t’auras pas une clope pour moi ? » Il la regarde, avec ce sourire amusé en coin. « Désolé, j’fume pas… » « Oh allez ! ‘suis sûr tu fumes, t’as la gueule à ça ! » C’est vrai qu’à le voir comme ça, on lui donnerait pas une âme sainte à Innocent. D’ailleurs, on lui donnerait pas grand chose. On aurait peur qu’il nous pique notre âme, ou notre sac à main, au choix. Lui s’en fout des apparences. Il sait que le Diable prend de nombreux visages et ça fait bien longtemps qu’il n’a pas regarder un homme en son entièreté mais plutôt dans le fin fond de son âme. Il hausse les épaules finalement, de son air désinvolte :  « Désolé, j’ai pas sérieusement... »
    Elle le regarde, presque offusquée, et comme une chatte bien vexée, elle lui tourne le dos et s’envole un peu plus loin… Bravo. Se faire des amis, réussit. Il la suit du regard, avec un sourire moqueur. Surprend un regard qui de nouveau torpille sur sa gueule, et il voit bien le péché qui s’instaure dans l’âme de la jeune fille. Il lève les yeux au ciel avec une moue amusée par la jeunesse de nos jours et finalement sa carcasse, machine ancestrale, se remet en route. Ses boulons craquent et ses os s’activent comme une immense locomotive.

    La bête est lancée dans la foule. Elle traque. Renifle. Hume. L’air est froid, et lui est cinglant, alors ils se mélangent, et son odeur passe dans la foule, comme si l’on étirer sur cette dernière deux immenses ailes blanches aux plumes d’anges et de cygnes. Les brebis sont à l'abri, ou tout du moins le Berger le veut-il. Comme le chien de Dieu, le dernier de ses bâtards de clébard tout du moins, Innocent s’arrête et guette. Ses yeux enfin croisent un regard, et il relève le nez, de cette allure hybride entre le démon et l’ange. Ses ailes à lui sont pourtant blanches, nacrées, quoi qu’un peu tâchées de sang - mais le sang des démons ne compte pas… pas vraiment. Pas vrai ? Il glisse sa main dans son dos, mais la proie bouge. Il penche la tête, ses yeux iris céruléennes suivent le mouvement de l’homme de souffre. Il l’a repéré assez facilement. C’est presque étrange… qu’on se laisse si vite avoir. Et que l’on court si vite.
    Il grimace. Ca peut-être un piège… Et pourtant… Peut-être finalement que le démon ne l’a pas vu dans la foule, et qu’il cherche à déguerpir ? Une seule solution pour le savoir : suivre la trace.

    Il inspire profondément et doucement s’aventure. Un pas, puis deux. Les rouages grincent car c’est le froid qui le prend dans le dos… un mauvais pressentiment, Innocent ? Ça ne serait pas le premier. Tu n’affrontes pas le Mal pour la première fois… Tu ne vas pas me dire que tu doutes ? Le doute, c’est la fin. Il le sait. Quand on est un Guerrier de la Lumière, on ne doute pas. On agit. Même si l’on doit regretter; Ce qui doit arriver, arrivera.
    Ses rouages se décoincent et finalement il emboite le pas au démon qui se faufile dans une ruelle où il n’y a personne. Les doigts d’Innocent s’étirent, prêt à faire tomber de sa manche le poignard qui souvent lui sauve la mise, un poignard fin mais long, d’une lame robuste, ciselée par un vieil armurier du Vatican. Une superbe création marquée de plusieurs sceaux, notamment celui du bien connu Salomon. Enfin, ça, il ne sera pas forcé de le savoir ce soir. Après tout, ce  n’est peut-être qu’une âme en perdition. Plusieurs fois Innocent a été berné, et s’est retrouvé au visage d’un homme sans âme plutôt qu’un démon…

    « Tu es plus discret que la plus part de tes collègues... » Le démon ricane, et Innocent, lui-même, sourit. Ce n’est pas par vantardise, ni par orgueil, car il ne s’est jamais professé le meilleur, ni le plus habile, mais il sait ce qu’il vaut, et il sait que jusqu’à présent, dans sa lutte contre le mal, il n’a jamais fléchi, même face à Valafar qui reste jusqu’à présent son plus grand ennemi… Bien que de loin le moins virulent. Il a très vite remarquer que les petits démons, inférieurs et autres vermines, avaient une tendance à la tragédie et au comique plus grand que les anciens démons. Pour ce qu’il en avait vu en tout cas. L’âge sans doute. La sagesse… « Tu vas vite comprendre que je suis loin d’être comme mes collègues… en tout. »

    La voix de l’ange présage de très mauvais augures. Soudainement d’ailleurs l’atmosphère est pesante. Peut-être parce qu’à voir la gueule du démon, quoi qu’un joli démon, il se rend bien compte que ni l’ange, ni le diable ici présent ne sont communs. Innocent a rarement rencontré de démons aussi confiants en lui potentiel, comme si la mort et l’exorcisme ne leur coûtaient pas. Il ne dit rien. Il a déjà vu ce genre de jeux quelque part, cette arrogance. Ce démon est hautain, et sa gueule se patine de ce péché qui jadis leur valut leurs ailes. « Un nouveau... Intéressant. J'imagine que tu es venu te présenter ? » L’exorciste a un petit rire, et hausse les épaules, de cet air désinvolte qui lui va si bien, à lui, le Pourfendeur.
    « Seulement si tu me dis ton nom en échange, démon… » Un petit sourire moqueur qui est bien là, sur son visage. Les yeux d’Innocent pourtant se font plus sérieux la seconde d’après, relevant le nez. Dans la ruelle, deux forces s’affrontent, si bien que le chat un peu curieux lui-même prend ses pattes à son cou et sort de la ruelle, car sait-on jamais, si un éclair perce le ciel est éclate entre eux deux.

    « Innocent d’Artois de Saint Jean d’Acre de Brienne, si ça t’intéresse. » Il n’a pas peur. Il n’a pas à avoir peur. Où qu’il aille, il sait que la main de Dieu irradie sur lui un petit quelque chose, qu’il le protège contre le mal car tout pendant qu’il n’aura pas fait un pas de travers, le Berger sifflera toujours son chien. « Me présenter est un grand mot, puisque j’suis plutôt venu pour … oh, tu sais, l’habituelle, éradiquer les forces du mal, renvoyer les démons en enfer, sauvez les âmes des pêcheurs… J’vais pas t’faire l’couplet sur la rédemption et ce genre de connerie. C’est beaucoup trop long, et puis, c’est pas comme si y t’rester tellement d’temps maintenant que j’t’ai vu. »

    Un petit rire qui grimpe alors que l’exorciste s’appuie contre le mur, fixant le démon. Il ne lui laisse pas de quoi vaincre, pas même de quoi s’enfuir. Il analyse plutôt la situation. Ce n’est de toute façon pas le bon soir, parce qu’avoir à exorciser un grand type costaud à côté d’une ruelle bondée de monde, c’est un peu comme vouloir opérer un patient d’une tumeur cérébrale dans un bus. Au premier virage, y a dix blessés.
    On va éviter les blessés. Ce n’est pas son but, même si dans l’immédiat, il lui démonterait bien sa petite gueule de badass démoniaque… pour la forme.

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Faust A. Saint-Saëns
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MessageSujet: Re: A place where you mind can escape [Innocent]   A place where you mind can escape [Innocent] EmptySam 28 Sep - 14:29


    « Tu es plus discret que la plus part de tes collègues... » Disons simplement qu'il se fond mieux dans la foule… Lui, un exorciste ? Vraiment, il n'aurait jamais deviné. Entre nous, il avait plus la gueule du gothique un brin skinhead que du soldat de dieu. Mais après tout, Faust était-il si au courant que cela des moeurs des humains ? Non, sans doute pas. Et celles des exorcistes encore moins. Tout ce qu'il savait avec certitude sur cette engeance maudite était qu'il les préférait plus morts que vifs. « Tu vas vite comprendre que je suis loin d’être comme mes collègues… en tout. » Il a un demi-sourire silencieux ; il a bien envie de lui dire que oui, tous ses petits copains lui ont seriné les mêmes paroles mais il s'abstient. Il n'est pas du genre à gaspiller sa salive pour rien et l'autre est sans doute comme tous ces sales connards arrogants, pas prêts à écouter. Abaddon n'a jamais été un démon bagarreur, (à quoi bon quand on a des démons moins puissants pour faire le sale boulot à notre place ?) mais il ne rechigne pas à se battre pour peu qu'on le cherche. Il croise les bras en une attitude fermée et défensive comme il hausse un sourcil interrogateur, un brin intrigué par le personnage. « Un nouveau... Intéressant. J'imagine que tu es venu te présenter ? » Il sourit à nouveau en l'entendant rire, sortant une autre clope de sa poche et l'allumant avec dédain, comme si Innocent ne l'impressionnait pas le moins du monde, pas plus dérangeant qu'une mouche qui opportunerait un prédateur.
    « Seulement si tu me dis ton nom en échange, démon… » Les prunelles marrons de Faust brillent d'une lueur amusée ; il a du cran, à défaut d'avoir des couilles... Car en effet, tout cela se traine bien trop en longueur à son goût, il a connu les exorcistes plus véhéments et moins enclins au bavardage. Et puis, il aimerait bien rentrer, passer voir Lou ou Melech. Peut-être même martyriser un peu Irvine, pour le plaisir.

    « Innocent d’Artois de Saint Jean d’Acre de Brienne, si ça t’intéresse. » Pas trop non, en fait, c'était une simple question de politesse, mais il note mentalement le nom à rallonge dans un coin de sa tête. « Me présenter est un grand mot, puisque j’suis plutôt venu pour … oh, tu sais, l’habituelle, éradiquer les forces du mal, renvoyer les démons en enfer, sauvez les âmes des pêcheurs… J’vais pas t’faire l’couplet sur la rédemption et ce genre de connerie. C’est beaucoup trop long, et puis, c’est pas comme si y t’rester tellement d’temps maintenant que j’t’ai vu. » Sur le coup, Faust ne peut masquer une légère expression de surprise et pour cause, il n'a jamais entendu un exorciste parler de cette façon. Il se reprend toutefois assez rapidement ; un démon de son âge et de son acabit ne peut pas rester étonné trop longtemps. Disons qu'à son âge, on s'accommode de tout, même des petits soldats rebelles au langage pas assez châtié. Pour ce qui est du « châtier », ça viendra plus tard, bien sûr, quand le gamin tombera sous sa main et qu'il le suppliera de l'achever. Rien que d'y penser, il en bave presque de plaisir. Un plaisir malsain et coupable. Ses iris terre-de-sienne le toise de haut en bas. « Un nom bien long pour un si petit bonhomme... » Lentement, il quitte la selle confortable de sa moto, une japonaise, il a toujours préféré leurs courbes aux formes trop lourdes des américaines, et s'approche du gamin, pas vraiment menaçant. En tous cas pour l'instant... Ses doigts attrapent la manche trop large de l'exorciste, lui faisant lever le bras, comme s'il était une vulgaire marionnette puis la laisse retomber mollement. « Tes patrons pourraient au moins m'envoyer des gens sur lesquels il y a quelque chose à bouffer... » Un rictus moqueur comme il le déprécie clairement. « Ça en devient agaçant, tous ces gosses qui se prennent pour des tueurs... » Avec un soupir, il lui glisse de force la cigarette entre les lèvres avant de retourner à sa moto, lui tournant le dos. « J'suis pas d'humeur à te casser la gueule. Dégage. » Il attrape les clés de sa poche arrière et les met dans le contact, sans plus le regarder...

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MessageSujet: Re: A place where you mind can escape [Innocent]   A place where you mind can escape [Innocent] EmptyMer 9 Oct - 17:42

    « Un nom bien long pour un si petit bonhomme... » Il ricane, Innocent, avec son regard qui tue pour autant. Il n’oublit pas qu’en face de lui il a un démon, et si son orgueil ne se pique de rien, il n’a pas la modestie d’un Jésus ou d’un Marc. Il est la force brute de Dieu, à l’image de David devant Goliath. Sa foi est sa fronde ; son regard son seul bouclier. Debout dans la ruelle, il suit du regard le type qui quitte sa bécane. Il l’observe, du coin de l’oeil, alors que dans son dos, bien loin derrière les ailes imaginaires qu’on lui a donné, on trouvera une foule qui ne voit rien, des brebis aveugles entourées de loups aux crocs sanglants. Il sert les dents, car il s’approche, et l’ange se méfie toujours des artifices du démon. Il sait ce qu’ils sont, comment ils font. Il ne veut pas ça. Il sert les poings, grondant tout bas. Il gronde d’autant plus fort qu’il ose le toucher. Innocent penche la tête, et son regard perfore de part en part le démon. Qui es-tu ? crie ses yeux, mais personne ne lui répondra, pas ce soir. Il ne cille pas. Il ne le lâche pas du regard, ses yeux courant sur cette gueule. Ce démon est fait pour plaire - comme la plus part des démons d’ailleurs. Il voit bien quel genre de gamine mouille à se coller contre lui et à ronronner, se baignant dans la luxure qui, si elle n’est qu’amour, n’est aussi que dépravation. Il siffle comme une vipère au paradis.
    « Tes patrons pourraient au moins m'envoyer des gens sur lesquels il y a quelque chose à bouffer... » « Pas sûr qu’mon boss veuille t’faire plaisir mon pote... » Il lui renvoie son sourire, comme un miroir qui provoque. « Ça en devient agaçant, tous ces gosses qui se prennent pour des tueurs... » Si seulement il savait. Innocent a un ricanement, mauvais, ses lèvres se refermant sur la cigarette mais il n’en tire pas une seule taf, car il n’avait pas besoin de ça, car c’est comme connaître la morsure de l’enfer que de fumer. Ses doigts se lèvent et retirent le restant de clope qu’il a entre ses lèvres, à peine entamée et rougissante. « J'suis pas d'humeur à te casser la gueule. Dégage. »
    Finalement Innocent a un petit rire. « J’sais pas quel genre d’exorciste t’as déjà croisé, mec, mais je te l’ai dis : j’suis pas comme eux. J’suis vraiment pas comme eux... »Comme il prononce ces mots, sa main s’enfonce dans son dos et il en sort un flingue à long canon. Il sort de la poche de sa veste un silencieux. Il ne lui faut que quelques secondes pour le visser, assez en tout cas pour que le démon le voit faire, mais ça ne lui fait rien, ça le démonte pas. Là il tend la bras, vise,et deux balles silencieuses atteignent dans mal la moto. Une dans le roue de devant, et une dans celle de devant, de quoi le faire chier et le clouer sur place. Le sourire d’Innocent est fin alors qu’il range son arme, reposant ses yeux sur le démon. Il le provoque et le défit, mais il n’y a pas mieux pour devenir intéressant. Dans l’fond, il ne fait que pisser sur un arbre pour marquer son territoire.
    « Mon nom est Innocent, et j’suis l’genre de blaireau pas trop épais qui va tellement t’faire chier dans ta vie de démon que tu regretteras d’être vivant et sur terre mon pote. J’suis du genre teigne qui s’arrête jamais. A côté, toutes les meufs qui t’auront un jour sucer les boules auront l’air moins proches que j’le saurais jamais d’ton cul. » Un petit rire glisse sur les lèvres d’Innocent. Il s’approche finalement du démon, retire de ses lèvres la clope et finalement vient la glisser entre les lèvres de l’étrange chose qu’il fixe droit dans les yeux, sans la moindre once de peur. A quoi bon avoir peur quand le monde entier est ton maître et ton chien ? Quand quoi que tu fasses un oeil superbe t’observe et te regarde ? Là il tapote la joue de Faust, avec ce sourire moqueur.
    « Rappellez-toi de mon nom. Je suis le Pourfendeur. Celui qui écrasa Valafar. Je suis le Mangeur de Péché, et toi bientôt... » murmure t-il, se penchant, proche du démon pour l’observer plus prêt, si proche, leurs deux iris se provoquant l’une l’autre : « … tu ne seras plus rien... »
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