- "Tricheur" "tu as tué ta mère par la naissance convoité que Satan t'as donné" ! Des phrases mainte fois répété par ce paternel tant détesté, tant haï mais aimé également par ton visage innocent et tes mains filiale. Larmes versées au calice du malheur. Seul ! Seul et anéanti par cette maltraitance psychologique et cette pression insondable que le dévoué père au christ dans sa bonté d'âme voulait te ranger moine.

- Fugueur le jeune homme plein d'une ironie naissante tel le soleil et la lune se lèvent et se meuvent litanie sempiternelle ! Le roi de ta maison mort d'une fuite de gaz, rien de plus qu'une ruelle mal aimée, tourmentée est ton esprit dans les gouffres et la gueule béante t'avalant peu à peu. Au loin s'élève un rivage de sel, de pourpre, l’hôpital, l'asile te donnant sécurité et métier dans tes mains mordorés. Te donnant à voir, dévoilant tes pêchés et ton côté sadique se réveillant de voir ces patients aux précipices, ces cadavres putrides que l'on jette par les fenêtre barbelées ! En toi se réveille le monstre rugissant de ton enfance que tu as gardé, caché au fond de ton être !  

- Et l'ange se leva, et sa chevelure de jais dansent les flammes révolus d'un passé oublié. Cette jeune fille féconde d'une beauté surnaturelle a sû apaisé tes souffrances par sa simple présence, cette jeune fille étrange aux orbes que la tristesse et la révolte ignorent prend tes mains rugueuses et les portent au bonheur foudroyant de Zeus en son temple. Ruine guéries peut-être mais toujours le besoin de partager, pris dans l'emprise amère d'un amour destructeur. Elle essaie de te fuir mais n'ayant jamais le courage de t'abandonner. Telle une âme ayant trouvé sa jumelle : Frida.

- L'asile cette antre portée ô disparue, ô détruite par l'administration ! Trop d’événements, trop de meurtres et de charognes dilapidées entre ces murs titanesques ! La déchéance te noie alors, plus de toit, plus de métier mais toujours l'ange à côté de toi t'héberge, t'accueil dans son logis de pierre que les fées ont construit pour elle. Te donnant amour et bonté mais crise de larme et de colère apparaissant lorsque la brume se lève. Tu cherches la matinées réveillée, tu cherches l'emploi rêvé où la plénitude en ton cœur régnerait. Les années passent, s'écoulent tel un sablier chacal de chair, les années passent, s'écoulent et ta perle loin de toi de plus en plus loin de toi... Mais finissant tes études; avocat diplômé te retrouves-tu vengeance sur cette vie passée mais toujours ce monstre rôdant en ton être ensorcelé !