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l'ombre et la lumière
monsters are real, ghosts are real too, they live inside us, and sometimes, they win



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Médiums - I see you...
Timothy O'Brien
Timothy O'Brien
✤+✤+✤+✤+✤+✤+✤+✤+✤+✤+✤+✤

+ TES PRIERES : 79
+ ARRIVEE A MISTY HILL : 06/08/2013
+ LOCALISATION : sûrement dans le cimetière.
+ EMPLOI/LOISIRS : tu creuses, veilles sur les tombes des défunts.
+ HUMEUR : déprimé.

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MessageSujet: l'ombre et la lumière   l'ombre et la lumière EmptyDim 1 Sep - 18:15

Dans la mélancolie je me noie en enfer


Il y a ton sourire qui s'élève. C’est comme une lueur d’espoir. Il y a l’ombre et la lumière. Au milieu notre trajectoire, oui. Il fallait choisir une route. Alors on a choisi les pluies. Acide à s’en brûler le cœur.


L'église se dresse devant toi. Imposante, magistrale. Tu détestes les églises, tu as l'impression qu'elle te renvoie son autorité, cette souffrance habituelle qui t'habite, ton impuissance. Chaque fois que tu lèves les yeux vers le clocher, tu sens le poids de la culpabilité affaisser tes épaules, courber ton estime de toi déjà bien amoché. Tu n'as rien de fier, tu veux juste être l'ombre derrière les gens, invisible. Alors, tu fais en sorte que l'on ne te remarque pas, pourtant tu as toujours le sentiment que les regards se tournent vers toi quand tu avances dans le monde extérieur. Comme si, Dieu lui-même t'observait. Tu es las et tu soupires de plus bel. Au loin, la foule s'agite. Tes yeux à peine réveillé les observe, eux, ces gens que tu détestes. Vêtus de leurs habits du dimanche, ils se précipitent vers l'église comme des brebis qu'un berger guiderait. A les voir, ton visage se marque et tes lèvres se crispent. Tu ne leur ressembles pas, tu n'es pas comme eux, tu es différent. Et être là, t'irrite au plus haut point. Pourquoi aller dans une église, si on ne croit pas en dieu ? Au fond, ce n'est pas vraiment ça qui te rebute. Ce n'est pas tant d'être dans un monde où tu n'es pas à ta place, où tu nages sans cesse pour ne pas couler, où tu te débats constamment avec la solitude et le manque d'amour qui t'angoisse. Tu as l'habitude. Le déni, l'absence sont tes lots quotidiens, tu as appris à faire avec, à accepter.. En sors-tu plus fort ? Bien sûr que non. Mais tu le fais quand même.

Alors quoi ? Pourquoi, tu angoisses ?
Tu sais que c'est autre chose. De plus profond. Cette chose qui rend tes séquelles bien plus visible..

Ton pouls, bien trop filant, démontre cette peur qui te noue le ventre. Ta gorge est serrée par un ensemble de sentiment et d'émotion, mélange de mélancolie et de tristesse. Tu n'as toujours pas bougé, mais tes jambes ne sont que des pierres, du ciment. Tu es cloué au sol, tu refuses de bouger. Tu ne sais pas si tu pourras... Si tu oseras... sans penser à elle, sans voir ses yeux, sans la voir. Les mois sont passés, mais la mort est toujours présente. Ce n'est pas ses morts que tu vois sans cesse que tu crains, c'est cette mort-là, celle qui vous laisse seul et perdu. Cette mort qui t'étouffe, qui te fait sombrer chaque jour un peu plus. Elle est morte et tu es mort avec elle. Tu ne peux pas nier l’évidence quand ton regard autrefois rieur s'est éteint pour la froideur de la douleur.

Tu ne bougeras pas. Tu le sais. Comme chaque dimanche depuis la mort de Charlie. Ta mère ne comprend pas et tu accuses son regard et sa foudre, en baissant l'échine comme un vulgaire chiot.

Pourtant, c'est elle qui te sort de ta torpeur de sa voix aigüe. Des amis de la famille viennent de vous rejoindre sur le trottoir. Grand dieu que personne ne voit l'accoutrement et la négligence de son fils.. Durant quelque seconde, les mères chuchotent entre elle, les pères échangent des poignées de main. Et la fille te dévisage l'air de rien. Mais c'est sans doute parce que tu es dépareillé.. Ta chemise sort de ton pantalon négligemment. Quelle honte pour ta mère. Tu n'es pas tiré à quatre épingles parce que tu t'en fiches. Mais ce n'est certainement pas à son goût. « Timothy, mon chéri, tu veux bien boutonner ta chemise ? » te demande t-elle, l'expression bienveillante. Tu tournes le visage vers ta mère et par réflexe, tu lui souris. Tu sais bien que ces manières sont fausses, des simulacres qui ne sont présent que lorsque vous êtes de sortie. Pourtant, personne ne le voit. Tu peux juste constater que ta mère manipule, ment avec l'habilité du serpent sans que personne ne se rend compte de la vérité. Toi-même, tu te perds parfois dans ses yeux. Comme à cet instant précis où tu n'y lis aucun amour, aucune réelle envie. Tu comprends alors que cette journée, ce dimanche, sera comme tous les autres. Comme tous les jours. Tu ne seras rien d'autre que toi. Ce constat, aussi dur soit-il, te fait courber davantage le dos et tu te détournes de ta mère pour faire ce qu'elle t'a demandé, sans broncher. Tu n'es pas d'humeur à te battre, ni à contester.

Enfin, Angélique sort de la voiture et tu la dévisages l’air de rien, les mains dans les poches. « Je déteste quand elle fait ça. » chuchotes-tu, en regardant ta sœur dans les yeux. Elle sait très bien de quoi tu parles et de qui tu parles. Tu voudrais fuir, courir à perdre haleine, échapper à ta mère et à son hypocrisie. Mais ce que tu cherches vraiment, c'est le soutient de ta sœur, son approbation, son réconfort dans la brume qui se lève.


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