Il était une fois dans une petite ville écossaise une femme très pieuse qui rencontra un homme fort charmant. Cette femme était mariée depuis un certain temps avec un homme très pieu également mais ça ne l'empêcha pas de fricoté avec l'homme fort charmant. Ce fricotage certes très agréable eut pour effet de dramatiques conséquences pour la femme pieuse. Et oui, un petit embryon fît son apparition. Elle aurait très bien pu avorter pour éviter d'engendrer un enfant hors mariage ce qui aurait été une infamie pour elle mais dieu a dit qu'il ne faut en aucun cas empêcher la vie. La femme pieuse avait déjà commis l'adultère elle n'allait pas ajouter l'embyonticide dans la liste de ses péchés non ? Alors, elle décida de garder l'enfant mais bien sûr pour conserver l'image élégante de sa famille, elle n'informa personne de son adultère et prétendit à tous que le futur enfant était un Swanson pur et dur. Et ce ou cette petite Swanson n'allait pas avoir la vie facile, car oui il fallait bien que la femme pieuse rejette son péché sur ce petit être sans défense.

Je ne me sens pas très bien à vrai dire, j'ai même très peur. Je serre très fort ma petite Wendy contre moi et je prie dieu. Maman et papa ont dit que prier était quelque chose de très important mais j'ai quelques fois des doutes car mes prières ne sont pas toujours exaucées. Je m'adosse contre le mur, il fait tout noir là où je suis et je suis enfermée. Maman m'a enfermée parce que j'ai fait une bêtise mais c'était une toute petite bêtise vous savez ! J'ai juste ... Brisé un petit vase que maman comptait jeter, il n'était pas si important et puis ça ne valait pas la peine de me punir comme ça. Pourtant, malgré le peu de valeur qu'avait ce vase elle m'enferme là. J'ai l'impression que ma mère me déteste. Je veux dire elle ne me traite pas comme mes autres soeurs et cela surtout quand toute la famille n'est pas présente. Je me demande parfois pourquoi ... Je ne sais pas, je ne me souviens pas lui avoir fait quelque chose de mal, du moins quelque chose qui fait vraiment très mal ! Je sais que je ne suis pas une fille irréprochable loin de là et j'en fais des bêtises, même pas mal de bêtises mais personne n'est parfait non ? Même les grands font des bêtises moins que les petits certes mais ils en font quand même.  Alors, je ne comprends pas et je crois que je ne mérite pas qu'on m'enferme comme ça ! Ma mère est juste méchante et elle ne devrait pas me faire ça, je veux sortir, je veux vraiment sortir ! Des larmes commencent à faire leur apparition, ça fait bien trop longtemps que je suis dans le noir, ce n'est pas humain de rester comme ça et dans l'obscurité. Je me lève faisant tomber ma poupée et je commence à frapper à la porte en suppliant pour qu'on m'ouvre. Je fais ça pendant cinq minutes au moins avant de m'arrêter : maman n'ouvrira pas la porte, du moins pas encore. Je le sais parce qu'elle me laisse toujours longtemps dans cette maudite pièce et elle prend bien soin de retirer l'ampoule pour que je ne puisse pas allumer la lumière. Donc tout ce que je peux faire c'est d'attendre qu'elle veuille bien m'ouvrir la porte. La connaissant je sais que ça peut durer encore longtemps.

L'enfant était finalement née, oui c'était une petite fille et comme nous l'avons dit plus haut sa vie n'allait pas être facile. La mère était très habile et elle faisait souffrir l'enfant discrètement quand la famille n'était pas là et pour se persuader que ce qu'elle faisait n'était pas si cruel elle faisait en sorte de tout justifier au nom de dieu. Eh oui, si elle enfermait la petite c'était pour qu'elle soit bien droite et croyante, qu'elle implore dieu pour pouvoir sortir mais en réalité l'enfant n'était que l'image du péché qu'elle avait commis. Il était donc impossible pour la mère de l'aimer comme ses autres enfants, vraiment impossible : c'était au-dessus de ses forces.

Je n'étais pas une enfant de nature sociable ou très joyeuse. J'étais même très discrète, trop discrète disaient mes maîtresses et maîtres. Ils leur arrivaient parfois de tellement ne pas me remarquer qu'ils me mettaient absente alors que j'étais bien présente. Je n'ai jamais fait grand-chose pour changer ce trait de ma personnalité alors je suis souvent restée seule ce qui fait les autres enfants me trouvaient assez bizarre. Ils auraient très bien pu me laisser avec ma bizarrerie dans un petit coin mais vous savez les marmots sont cruels les uns envers les autres et ils ont tendance à persécutés tout ce qui est différent. Ils me firent donc assez mal mais pas physiquement ... Plutôt de façon morale. C'était toujours des moqueries, des messes basses, des chuchotements voir même des humiliations. Je n'étais pas la seule bien sûr et il y avait d'autres gamins comme moi qui n'avaient pas la vie très rose à l'école. J'en connaissais un avec qui je me suis liée d'amitié, il ne parlait pas beaucoup lui non plus et il était souvent pensif avec un regard triste dans le vide. Quand il s'exprimait c'était souvent pour me poser des questions ou bien me demander mon avis sur ce qu'il voyait ou pensait. Parfois j'avais dû mal à lui répondre car je ne comprenais pas tout ce qu'il me demandait mais bon cela ne m'empêchais pas de passer le plus clair de mon temps avec lui quand je le pouvais.

Les années passèrent et se succédèrent presque toujours de la même façon, l'enfant avait peur de parler au reste de sa famille du comportement qu'avait sa mère avec elle et elle craignait également d'envenimer la situation en s'exprimant.

Un beau soir se présente à moi. J'avais passé ma journée en compagnie de mon ami et nous devions avoir dans les quinze-seize ans à ce moment-là. Il m'attrape par la main et il insiste pour me raccompagner chez moi. Je lui ai pourtant dis que ça ne plairait pas à ma famille de me voir en sa compagnie... Je veux dire ... Je suis une fille et c'est un garçon... Ils vont tout de suite s'imaginer des choses. Il m'entraîne lentement vers la rue qui mène chez moi, il sourit plus que d'habitude et franchement ça me fait peur. Je déteste les choses inhabituelles ! Finalement après dix minutes de marche lente nous arrivons devant la maison. Elle n'a bizarrement pas l'air occupé, il n'y a surement personne. Il me demande s'il peut entrer, j'aimerais bien mais je ne pense pas que ce soit une bonne idée mais il finit par me convaincre. « Mais pas très longtemps d'accord ? » Il acquiesce, je l'entraine donc dans la maison.

Les heures passent, défilent et malgré la peur que me procure sa présence ici je ne peux que m'amuser avec lui. Il fait comme d'habitude et il me pose des questions trop complexes ou bizarres pour que je puisse y répondre. « Mais pourquoi tu me demandes toujours des trucs comme ça ? » Je demande en riant, je lui ai déjà posé cette question mais il ne m'a jamais répondu. Il hausse les épaules puis il reprend une poignée de chips, il s'apprête à parler mais je lui fais signe de se taire. C'était prévisible je sais et j'aurais peut-être dû lui demander de partir il y a au moins une heure. Je lui fais signe d'aller se cacher puis je vais voir qui peut bien être dans la maison. Je prie pour que ce ne soit pas un de mes parents, surtout ma mère. Je vais dans plusieurs pièces puis finalement je tombe sur la personne que je ne voulais absolument pas voir : c'était prévisible. « Mère ... Bonsoir. » Cela fait longtemps que je l'appelle plus maman. Elle me salut également puis elle me regarde avec une expression bien froide avant qu'un bruit d'objet qui tombe se fasse entendre, je mords anxieusement ma lèvre. « Il y a quelqu'un là-haut ? » Demande-t-elle avec méfiance. « Pas que je sache...Euh... Je veux dire non. » Ma mère a toujours été douée pour détecter mes mensonges. « Tu mens ? Je sais que tu me mens... Ne sais-tu pas que c'est un péché de mentir ? » Je recule. « Oui, je sais ... Je ... Euh... Mais ... Je ne...» Trop tard, elle se dirige déjà vers l'escalier, je la suis persuadée qu'elle va me punir vraiment très fort après ça, j'ai vraiment trop peur.

Elle ouvre la porte de ma chambre, elle renifle. « Ça sent le parfum pour homme. » Crache-t-elle avec mépris avant de jeter son regard vers moi. « Ce n'est pas ce que tu crois ... Mère. » Elle scrute la pièce ouvre les placards et ne trouve rien puis finalement elle se baisse pour regarder sous le lit, je retiens ma respiration pendant au moins dix secondes. « Il n'y a personne... » Me dit-elle alors qu'elle a déjà regardé toutes les cachettes inimaginables de ma chambre. « Mais peut-être que je n'ai pas bien regardé dans le placard ... » Elle se dirige une nouvelle fois vers l'armoire, je la regarde faire pensive puis elle ouvre : toujours rien. Elle se met à enlever les couvertures : toujours rien. « Mère vous perdez votre temps ... » Je ne comprends pas pourquoi elle insiste, elle continue à vider la l'armoire et finalement elle s'arrête puis elle se dirige vers la fenêtre, elle l'ouvre à la volée puis elle regarde aux alentours « Il est surement dans la cabane ! » Je la regarde montée sur le rebord, elle est plutôt agile pour une femme de son âge ! Elle grimpe sur la plutôt solide branche d'arbre puis elle rejoint la cabane. « J'avais raison ! » Je soupire en me mordant la lèvre, mon ami est obligé de sortir il rejoint ma chambre et est suivi de ma mère.

Elle reprend son souffle, elle nous regarde tous les deux elle ordonne à mon ami de sortir puis quand il quitte la maison elle m'attrape par le bras, je sais ce qu'elle veut faire. « Tu n'es qu'une petite fille ingrate ! Un garçon ! Et puis quoi encore ?! Tu vas voir petite idiote, tu vas être punie comme jamais ... Tu ne recommenceras plus de telles choses ! » Je la supplie, je lui demande d'arrêter mais mon dieu elle a tellement de force ! Je me fais traîner sans être ménagée jusqu'à la pièce où elle me punit habituellement : je suis enfermée. Je m'adosse directement conte le mur, je n'ai pas la force de la supplier d'ouvrir, ça ne servirait à rien. Je n'ai vraiment pas envie de rester enfermer ici, j'en peux plus de subir ça, si ça continue je vais vraiment faire quelque chose d'horrible. Je jette mon regard vers la fenêtre, et si j'essayais de sortir par-là ? C'est dangereux certes, je ne l'ai jamais fait et je risque de me faire mal mais là tout de suite je préfère me faire une entorse que de rester dans cette pièce noire.

J'ouvre la fenêtre avec un peu de difficultés puis je regarde dehors, je monte sur le rebord, c'est un peu haut et si je ne fais pas attention je risque de me faire vraiment mal. Je tente quand même le coup et je saute, tombant tête la première. Je me relève tant bien que mal et je grimace de douleur : ma cheville me fait mal, je porte ma main sur le côté droit de ma tête : je saigne. Qu'est-ce que je vais bien pouvoir faire maintenant ? Je suis sortie mais c'est tout, je regarde autour de moi puis je me mets à faire le tour de la maison. J'aperçois finalement ma mère, elle est assise une bible à la main et elle a l'air plutôt triste voir anxieuse. Je me demande si un jour elle arrêtera de me traiter comme ça mais je doute que cela arrive, j'en doute très fort. Je finis par monter dans la cabane, il y a mieux à faire là-bas, c'est éclairé et comme il y a des couvertures je ne finirais pas frigorifié.

Il était une fois une gamine qui avait une mère très méchante, cette fille ne tourna pas bien à cause de l'amour qu'elle n'avait pas du côté de la mère. Elle quitta l'école car elle n'en pouvait plus des autres enfants qui étaient tout aussi méchants avec elle et elle se mit à suivre des cours par correspondance. La petite douée en gymnastique qu'elle pratiquait depuis toute jeune commença à moins prendre ce sport au sérieux, mais ce n'est pas tout. Nevaeh n'est plus seule à présent et elle est habitée par un démon qui est bien décidé à faire de sa vie un enfer.

To be continued ...