monsters are real, ghosts are real too, they live inside us, and sometimes, they win
Robyn S-M Anzilutti
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+ TES PRIERES : 51
+ ARRIVEE A MISTY HILL : 27/08/2013
+ LOCALISATION : Ici et ailleurs. La plupart du temps, j'occupe les bancs d'église. C'est le seul endroit où elle ne me suit pas. Sinon, j'aide ma famille à la boulangerie. Mais la salle de danse, demeure le seul endroit où je me sens libre.
+ EMPLOI/LOISIRS : Mon loisir principal demeure la danse. Je suis aussi photographe, à mes heures perdues.
+ HUMEUR : Tourmentée.
Échoué - Don't stop believin' Hold on to that feelin'
Sujet: « I'm standin' up, I'ma face my demons » Tim' Dim 8 Sep - 11:10
TIMOTY & ROBYN.
I'm standin' up, I'ma face my demons
Quand votre vision du monde n'est plus ce qu'elle était autrefois, quand votre optimisme en vient à disparaître peu à peu, on se demande comment faire pour continuer à avancer comme si de rien n'était, comme si dans votre univers ne régnait guère le chaos ainsi que la perdition. C'était ce que j'étais en train de faire depuis sa mort, qui avait réussi à chambouler tout mon monde, pourtant si claire autrefois. Je continuais à vivre comme si elle n'avait jamais existé, comme si je l'avais oublié, même si mon âme était sur le point d'exploser. Je ne cessais de me mentir, prétendre des choses complètement fausses à mon entourage, pour me sentir mieux dans ma peau, mais en vain. Après tout, je me devais de continuer ma vie comme je l'avais laissé, essayée de survivre à ma petite sœur, et mettre ma culpabilité de côté. J'étais prête à rester forte et à ne pas me laisser dépérir, à vivre sans l'oublier pour autant. Je me sentais toujours aussi coupable, mais je me devais de vivre avec cette haine envers moi-même, qui elle, sonnait en moi comme un terrible chant d'affliction. C'était le destin. Ce destin qui avait décidé de me l'enlever, et cela n'avait rien à voir avec moi ; je devais m'en convaincre. Mais elle était là. Elle était toujours là. Elle était toujours là, à côté de moi ; elle me suivait. Mais je n'avais plus peur désormais, cela demeurait comme un châtiment auquel je m'étais résignée. Aujourd’hui le soleil était au rendez-vous, mais une once de fraîcheur réussissait tout de même à perturber cette clarté. L'automne approchait à grands pas, ce qui en venait à causer mon plus grand malheur. Les journées sombres et déprimantes n'allaient sûrement pas tarder, et cet été magnifique était déjà bien loin derrière nous. Ce fut en rassemblant une bonne dose d'optimiste que je sortis de chez moi, ce matin. La messe du dimanche n'allait pas tardé à commencer, et mes parents devaient probablement avoir fermé le magasin, afin d'y assister. Que pouvait bien représenter les croyances, pour une jeune femme comme moi ? Je me sentais comme enfermée dans l'antre des ténèbres et de la déchéance, qu'est le purgatoire. Étais-je destinée à cela ? Le chaos que mon destin me réservait me soumettait à une mort éternelle et douloureuse. Mais je souhaitais garder confiance ; je me le devais. Croyez-vous au soleil, même s'il ne brille pas ? Croyez-vous en l'amour, même si vous ne ressentez pas l'amour ? Moi je crois en Dieu, même lorsqu'il est silencieux.
Ce fut devant les portes de l'église que je les aperçus ; mes parents. Leur regard avait changé, je les sentais ailleurs, comme si je n'étais à présent plus leur petite fille, leur trésor. Je les avais déçu. Je les avais déçu, d’innombrable fois. Une fille comme moi, était-elle capable de ressentir la honte ? De ressentir de la compassion pour ses congénères ? Oui. Elle en était capable ; plus que quiconque. Ma famille demeurait le pilier de mon existence, mais désormais, venait le jour où je serai jugée comme une adulte ; face à mes affronts. Au fond de moi, je les entendais. Je les entendais ; les cris de leur cœur, devenus trop bruyants. Moi qui savais gérer toutes les situations, je devais avouer que celle-ci m'échappait ; qu'elle m'échapperait toujours. Mon regard se perdit vers le cimetière, dans lequel je n'avais jamais mi les pieds, depuis sa disparition. Bien que j'essaye de m'y forcer. Bien que j'essaye de me convaincre, jamais je n'avais réussi à trouver le courage, d'aller me recueillir sur sa tombe. Perdue dans les méandres de mes pensées, je mis un certain temps à l'apercevoir. À apercevoir cette silhouette, qui me demeurait si familière. Timothy. Il avait déserté les bancs d'église. Il faisait parti de ces personnes qui pensaient que, même Dieu, leur avait lâché la main. Je ne pourrais l'en blâmer. Je ne pourrais l'en blâmer, car moi-même m'étais perdue d'innombrable fois en chemin. Je fis un léger signe à mes parents, pour leur faire comprendre que je les rejoindrai plus tard. Le seigneur ne m'en voudrait pas de rater la messe, si cela demeurait pour consoler un ami, je suppose. Ce fut avec précaution que je m'étais approchée de celui qui demeurait mon ami, mon ex-amour. Notre relation demeurait encore fragile, mais au moins, il semblait supporté ma présence, désormais ; il faisait parti de ces personnes que j'avais blessé ; que j'avais souillé ; salement et durement. Je m'assis à côté de lui, sans un mot, respectant son silence. Ce fut l'un de ces moments, où l'on n'avait point besoin de parler, pour se comprendre. Lui aussi, connaissait la perdition. Lui aussi, avait perdu ses repères, suite à la disparition de l'être aimé. Sa candeur et son optimisme d'antan, semblaient s'être évaporés. Laissant place à un jeune homme brisé, blessé, qui connaissait la vie que trop. Mes yeux se risquèrent à croiser son visage. Ce visage angélique, qui s'était pourtant durci, lors de ces dernières années. « Comment tu te sens ? » M'enquis-je, hésitante.