« Keep calm and take off your bath towel ... heu no no don't! »

Tu ne sais pas cuisiner, TU... NE … SAIS... PAS... CUISINER! C'est dingue d'être aussi têtue ! Tu n'as jamais été capable de faire cuire un œuf et pourtant, t'a passé la nuit à essayer vainement de faire un put*** de gâteau au chocolat, sans œuf, sans lait et sans farine, car oui, quand on recommence six fois une recette on finis par cruellement manquer d'ingrédient, mais ça , t'a pas l'air de l'avoir capter. En plus, internet n'aide pas franchement les gens obsessionnels comme toi, sur le net on trouve des recettes sur tout et même une recette de gâteau sans œuf, sans lait et sans farine, ils auraient appelé la recette « comment faire de la mer** » que ça aurait été pareil. Mais bien sur, toi tu y crois, tu penses, naïvement, que tout ce qui se trouve sur la toile est une vérité pure, tu ne connais rien de cette nouvelle génération, rien de tout ce qui se passe sur le réseau, tu sais à peine te servir de ton BlackBerry, alors découvrir les fondements cachés d'internet, c'est pas pour tout de suite. En tout cas, après moult tentatives désespérées tu es enfin parvenu à faire quelque chose d'un tant soit peu potable à regarder, pour le goût j'ai encore des doutes, surement parce que je t'ai vu mettre une poignée sel dans la pâte plutôt qu'une pincée. Je sais bien que tout a besoin d'être rationnel dans ta tête et que tu ne comprends pas en quoi une pincée de sel peut améliorer une recette, moi non plus je n'ai jamais compris à quoi ça servait, alors qu'une poignée, au moins ça fait bouger les choses, mais je vais te le dire sincèrement, ça n'améliore rien, ça transforme juste le tout en erreur monumentale.

Malgré tout , tu es contente, tu souris comme une idiote, le visage recouvert de farine, la cuisine ressemblant davantage à une zone de guerre qu'à un lieu de paix familiale. À présent il ne reste plus qu'une chose à faire, te préparer et emmener tout ça à la famille Stroke. Eh oui, ce n'est pas pour toi ni pour moi d'ailleurs, que tu as fait ce « magnifique » petit gâteau, mais bel et bien pour la fille d'Isaac dont j'ai oublié le prénom. Qu'on ne me jette pas la première pierre, je suis une conscience, je ne retiens que les choses importantes et le prénom d'une gamine de cinq ans ne me semble pas indispensable alors que celui de son papa sexy, un peu plus. Cela dit , tout à fait entre nous, je pense qu'il a des tendances homosexuelles inavouées, ou peut-être avouées et on n’a rien remarqué, ce serait possible, enfin bref, c'est louche un type comme ça qui élève seul sa gamine. Avec un c** pareil et une petite aussi craquante, il aurait dût attiré tout un troupeau de femmes en chaleurs depuis longtemps... Mais passons. Après quelques heures tu te retrouves enfin prête à en découdre, t'observant dans le miroir de ta chambre en te disant dépité. « Je peux rien faire de plus. » Tout de suite ça motive hein? Résigné, tu quitte ta charmante maison, enfin celle de ta chère « mamie » , pour prendre le bus, direction l'appartement de la famille Strokes, une fois devant la porte, tu frappes avec jovialité, tendre naïveté.. et là, quelque chose te revient à l'esprit... Pourquoi est-ce que tu es là déjà?... Tic , tac, tic , tac... Tu laisse échapper une espèce de petit cri désespéré en te rendant compte que tu as totalement et indéniablement oubliée l'objet de ta visite : le gâteau. Un gâteau qui a surement dût se retrouver à la poubelle en ton absence, t'a grand-mère n'est pas assez idéaliste pour imaginer qu'une horreur pareille soit quelque chose de comestible.

Agacé par ta stupidité, tu décide de faire demi-tour, personne ne t'a répondu de toute façon... Cela étant, alors que tu commences à quitter les lieux, la porte s'ouvre … Hum hum... la prote s'ouvre... wait, what the fuck? Pourquoi cette foutue pore s'est-elle ouverte toute seule? Un esprit malin? Michael , its dat you? ...u alors est-ce tes pouvoirs de sorcière qui faon des siennes? Ce ne serait pas si surprenant, depuis ton réveil tu tentes e cacher la vérité, essayant de faire croire à tout le monde que tu as totalement oubliée ton passé de sorcière, cependant, tes pouvoirs, eux, sont toujours là, quelque part , réagissant à tes ressentiments, à tes envies profondes. Ouais, mais pour le coup, là, tout de suite, tu n'es pas vraiment émotionnellement active... le coup du gâteau t'a certes agacé, mais pas à ce point? Si? Peu importe, ta curiosité l'emporte, du coup, tu rentres à l'intérieur avec prudence, observant les alentours. « Y'a quelqu'un??» De toute évidence non. En tout cas, tu n'entends rien et peut-être que tu aurais eu le droit à une réponse si tu n'avais pas lancé ta question en chuchotant, comme pour ne pas déranger le vide de la pièce. C'est tout toi ça, incapable de hurler quand c'est nécessaire. Bref, rapidement c'est  dans la cuisine que tu te retrouves évidemment, il n'y a personne, tu tapote sur le plan de travail en jouant avec tes lèvres, te demandant ce que tu dois faire. Ce serait peut-être l'occasion de fouiller les affaires d'Isaac? Découvrir son petit secret? Si tenté qu'il en ait un... Non non, ce serait mal, c'est un peu ton ami après tout... Tu continues de jouer avec tes lèvres, toujours ta main ganté posée sur un meuble, cherchant du regard quelque chose d'intéressant... et justement, ce quelque chose fat subitement son apparition... Pour cause, Isaac apparut à l'embranchement de la porte, à moitié nue sans doute sortant de la douche. « Isaac! Qu'est-ce que tu fais ici? »  Je ne sais pas, peut-être qu'il est là parce que... C'EST CHEZ LUI! Évidemment, tu tentes de cacher tes yeux avec ta main , reculant de quelques pas pour laisser, comme toujours, ses quelques mètres entre lui et toi... Y'a pas à dire, moi je l'aime bien ce Isaac... surtout dans ce genre de situation... un petit coup de vent maintenant ne serait pas trop, tu ne crois pas?....

Il y a des jours où ton travail t'emmerde au point que tu hésites à te lever, te planter devant ton patron et lever ton majeur vers lui en lui disant d'aller se faire foutre. Mais au fond, serait-ce moral de faire une chose pareille ? Bien sûr, sur le moment tu serais soulagé, même tenté de lui mettre ton poing en plein visage pour être encore plus content de toi. Puis, une fois qu'il t'aura licencié pour faute grave et réelle, tu n'auras plus qu'à accrocher la corde à une poutre, mettre un tabouret sous celle-ci, enfiler la corde autour de ton cou dans un nœud mortel, puis faire le grand plongeant. Tu as beau détester ton travail, rien que la vue de ta petite fille te redonnait de la motivation. Parce que sans le peu d'argent que tu gagnes par moi, tu ne pourrais plus l'élever convenablement. Elle n'aurait plus tout les cadeaux que tu peux alors lui offrir. Tu veux que ta fille mange à sa faim et qu'elle n'ait besoin de rien, bien, alors file au travail. Enfin pour le coup, tu en revenais. Une longue après-midi derrière ce fichu comptoir, à servir de l'alcool à des hommes qui ont plus de ce liquide dans le sang que d'eau. C'est quand même triste. Et maintenant que tu reviens de ton calvaire quotidien, tu peux enfin passer tes bras autour du corps endormi de ta fille pour sentir sa chaleur contre toi. Tu n'as besoin de rien de plus, juste sentir son petit cœur battre près du tiens. La sentir vivante, et heureuse. C'est ton père qui avait gardé ta gamine en ton absence, et vous vous étiez brièvement croisés. Il est partit à ton arrivé, comme souvent, il savait à quel point tu étais fatigué le soir et ne s'imposait jamais, un bon point pour lui.

Tes bras relâchant la petite, tu rabats la couvertures sur son corps frêle de petite fille fragile, et te penche en avant pour embrasser son front, les yeux clos. Tu ne veux surtout pas la réveiller. Elle faisait de nombreux cauchemars ces temps-ci et si elle pouvait dormir paisiblement, c'était tant mieux. Le temps te parait bien long loin d'elle, et pourtant tu dois la laisser en paix. Tu sors alors de la chambre de la petite fille endormie pour aller prendre une douche. Entrant lentement dans la salle de bain, tu enlèves tes vêtements dans la même lenteur exagérée avant d'entrer dans le bac à douche après avoir allumé l'eau chaude. Ce liquide coulant sur tes muscles engourdis te fait un bien fou. Tu as des courbatures, mais le pire est sûrement ce qui se passe dans ta tête. Dès que tu te retrouves seul, tu penses à moi. Si personne n'est là pour te changer les idées, j'hante toutes tes pensées les plus obscurs. Et sans prétention, j'aime ça. Savoir que même si je n'agis pas souvent, tu sais que je suis là, et que j'attend le bon moment pour me manifester et te mettre dans les situations les plus délicates.  Et ce moment-là ne déroge pas à la règle. Tu penses à moi, à un moyen de me faire quitter ton enveloppe charnelle. Mais mauvaise nouvelle pour toi, j'aime être dans ton corps, je peux tout faire ainsi. J'ai la protection assuré, ton pôpa et ton Loki chéri ne peuvent rien me faire tant que j'suis dans ton slip, et c'est simple pour draguer. Un beau sourire et c'est dans la poche. Tu devrais t'en servir plus souvent au lieu de penser à Loki jour et nuit, lui ne pense pas à toi Isaac. Tu n'es rien à ses yeux, pauvre con. Tes deux mains contre le mur, la tête baissée, c'est ainsi que tu fais le vide dans ta caboche. C'est le foutoir là-dedans ! Tu ne sais pas combien tu restes dans cette position. Mais un bon moment en tout cas, puis, te rendant compte que tu as mieux à faire que de laisser ta peau absorber la quantité d'eau suffisante pour faire vivre Mobby Dick, tu sors de la douche après t'être savonné et rincé. Tu éteins l'eau, prends une serviette, et te stoppe en entendant un bruit suspicieux.

Tu es assez parano en ce moment, la moindre chose de travers et tu es de suite sur tes gardes. Comme si la terre entière ne rêvait que de te tuer et te faire du mal, à toi et à toute ta petite famille. Et bien j'ai un scoop pour toi Isaac, LE MONDE NE TOURNE PAS AUTOUR DE TON CUL ! Tu ne prends pas le temps de t'habiller, une simple serviette autour de ta taille pour cacher un minimum de ton corps te parait suffisant. A peine la serviette accroché, tu t'élances dans le couloir à la recherche de ce fameux bruit. Marchant à pas de loup, les yeux traînant partout dans la maison afin de voir la moindre petite chose n'étant pas à sa place, tu te fais le plus silencieux possible. Puis, arrivant au niveau de la cuisine, tu comprends. Un sourire naît sur tes lèvres lorsque tu vois Wonderer au milieu de ta cuisine, les doigts clapotant sur le plan de travail. Dis moi, sa mère lui a jamais appris à frapper avant d'entrer chez les gens ? Ou alors c'est une voleuse, elle est venu te voler des caleçon pour te jeter un mauvais sort Isaac, fais bien attention à elle. Lorsqu'elle te voit, elle te pose la question la plus stupide au monde. « Isaac! Qu'est-ce que tu fais ici ? » Et même si le moment est mal choisis, tu ne peux t'empêcher de ricaner en entendant sa question, mais surtout en voyant sa réaction face à ta semi nudité. Cela ne te gêne pas, c'est un peu comme si tu n'étais que torse nu. Il n'y a rien de mal là-dedans. Après tout, elle n'a jamais vu de torse de sa vie ? La serviette cache quand même pas mal. D'ailleurs, enlève là Isaac voyons, fais partager à cette jolie femme ce que la nature t'a offerte, ce serait de l'égoïsme de le garder pour une seule personne, que tu ne reverras peut-être pas avant un bon moment en plus. La voyant reculer en se cachant les yeux, tu croises les bras sur ton torse en te mettant dos à la porte après l'avoir refermé. « Ce serait plutôt à moi de te poser la question, tu ne penses pas ? » De toute manière tu ne vas pas tarder à aller t'habiller alors elle pouvait enlever ses mains. « Je ne me souviens pas t'avoir appelé pour Lisana qui est d'ailleurs en train de dormir alors ... quel bon vent t’amène ? » Non pas que tu ne sois pas heureux de la voir, bien au contraire tu l'aimais bien, même si parfois elle t'intriguait un peu. Mais tu souhaitais seulement savoir pourquoi elle venait jusqu'à toi ainsi. « Si t'es venu pour me cambrioler repasse demain, je serais pas là. » Tu plaisantais bien sûr, et tu lui fis un sourire pour lui montrer.